Les commentaires élogieux du Parisien « Un brillant Soleil sombre », ceux, non moins élogieux du Pèlerin « Un tome 3 captivant, sont largement mérités. Ce troisième roman de La traversée des temps, nous fait découvrir l’Égypte des deux royaumes, 1650 ans avant Jésus Christ, dans un monde qui a laissé des traces éternelles.
Noam nous amène dans sa nouvelle vie, au temps des Pharaons Méri-Ouser-Rê et Souser, son fils. Une période où, séparé de Noura pour quelques siècles, Noam vit une aventure particulière avec la princesse Néférou et avec Méret, qu’il aimera passionnément.
Derek, toujours là est ce frère haï, qu’il finira par aimer, mais pour combien de temps ?
Avec ce troisième tome de La traversée des temps, Éric-Emmanuel Schmitt signe un livre d’une qualité et d’une densité exceptionnelles. Une histoire passionnante, extraordinairement bien documentée, avec des aventures haletantes qui se succèdent. Un roman magnifiquement écrit dans un vocabulaire rutilant. Un très grand plaisir de lecture.
Ce que nous dit la quatrième de couverture
Poursuivant sa traversée de l’histoire humaine, Noam s’éveille d’un long sommeil sur les rives du Nil, en 1650 av. J.-C. et se lance à la découverte de Memphis, capitale des deux royaumes d’Égypte. Les temps ont bien changé. Des maisons de plaisir à la Maison des morts, des quartiers hébreux au palais de Pharaon se dévoile à lui une civilisation inouïe qui se transmet sur des rouleaux de papyrus, qui vénère le Nil, fleuve nourricier, momifie les morts, invente l’au-delà, érige des temples et des pyramides pour accéder à l’éternité. Mais Noam, le cœur plein de rage, a une unique idée en tête : en découdre avec son ennemi pour connaître enfin l’immortalité heureuse auprès de Noura, son aimée.
Avec le troisième tome du cycle de La Traversée des Temps, Éric-Emmanuel Schmitt nous embarque en Égypte ancienne, une civilisation qui prospéra pendant plus de trois mille ans. Fertile en surprises, Soleil sombre restitue ce monde en pleine effervescence dont notre modernité a conservé des traces, mais qui reste dans l’Histoire des hommes une parenthèse aussi sublime qu’énigmatique.
Extraits de la page 65 et 66
Avant d’accéder au Nil, nous nous étions confrontés à de multiples difficultés.
D’abord, il avait fallu partir. Bien que nomade depuis des décennies, Noura avait amoncelé tout un barda : sa garde-robe qui, du temps de son père, nécessitait plusieurs ânes ne s’était pas allégée auprès d’Abraham, d’autant moins que ses bagages accumulaient les présents reçus au cours des nombreuses fêtes qu’elle avait présidées.
Comment avait-elle récupéré ses affaires entreposées chez Agar par Abraham, elle qui était supposée reposer au fond de son caveau ?
— Tout de même, je n’allais pas les laisser à la grosse !
Noura s’entêtait à nommer ainsi son ancienne rivale, une appellation intempestive qui n’amusait qu’elle. Une semaine après ses funérailles, sans me prévenir, elle avait engagé des soudards afin de piller la maison d’Agar.
— De toute façon, je ne la prive de rien. La grosse est tellement énorme, qu’elle ne serait parvenue à mettre aucune de mes robes – ou alors en écharpes…Quant aux bijoux, mes colliers l’auraient étranglée, mes bagues auraient tranché ses doigts. Non, j’exagère : à la rigueur, elle aurait pu enfiler un de mes bracelets à l’index…
D’un geste, j’avais désigné les innombrables sacs qui contenaient ses vêtements, ses fétiches, ses parures, ses pièces de vaisselle.
— Nous franchirons des régions accidentées, privées d’eau pendant des jours, en nous contentant de deux ânes que nous devrons abreuver et ne pas trop charger si nous voulons les ménager (…).
Un livre à lire
Ce livre est tellement exaltant qu’on est triste d’en terminer la lecture ! À quand le quatrième tome ?
Pour avoir publié le roman archéologique Abraham, une voix de paix au Moyen-Orient www.marcfouquet.com je sais combien il est difficile d’écrire et de vivre, une aventure dans une période de l’humanité où il n’existe d’autres références que les textes sacrés et les commentaires théologiques. L’imagination y tient une place essentielle. Dans ce domaine, Éric Emmanuel Schmitt fait figure de maître à penser !
Marc Fouquet
12/03/2023